Les identités politiques et l'Europe.

Ce projet porte sur les impensés de l'identité politique en Europe à partir d'un travail sur les "résistances" à l'intégration européenne. Il se rattache aux études européennes et à la théorie politique tout en ayant pour origine une réflexion sur l'actualité des classiques de la sociologie, et plus précisément de la sociologie historique, pour penser l'Europe, son supposé déficit "démocratique" et son supposé déficit "identitaire". À partir des oeuvres de Norbert Elias, de Max Weber ou de Georg Simmel, il s'agit notamment d'analyser la dimension proprement affective des identités politiques pour creuser la question du poids des émotions dans les processus de constitution des communautés politiques et de légitimation de l'ordre politique. Soit un problème souvent posé par la science politique de l'Union européenne, par exemple dans les études fondées sur les sondages, mais dont les fondements normatifs sont rarement élucidés.